Placement : faire fructifier son épargne sans imposition
Tour d’horizon des placements permettant de faire fructifier son épargne à l’abri de l’administration fiscale. En effet, certains placements permettent d’engranger des revenus et des plus-values en franchise d’impôt. Livrets réglementés, PEA ou assurance-vie, tous offrent un cadre avantageux pour faire fructifier votre épargne à l’abri de l’administration fiscale, ou presque.
Livrets réglementés : zéro impôt
Pour parer aux imprévus et vous constituer une épargne de précaution à votre rythme, ouvrez des livrets d’épargne réglementés, type Livret A, Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) ou Livret d’Epargne Populaire (LEP) si vos revenus ne dépassent pas un plafond. Certes, les deux premiers ne vous rapporteront pas beaucoup (2% depuis août 2022), mais le troisième est en revanche le placement sans risque le plus rentable actuellement (4,6% depuis août 2022). Surtout, cette rémunération est entièrement défiscalisée. Elle ne supporte ni impôt sur le revenu ni contributions sociales. De plus, ces produits sont sans frais, et ils ne font courir aucun risque à votre épargne.
PEA : la Bourse sans l’administration fiscale
Le Plan d’Epargne en Actions (PEA ou PEA « PME-ETI ») permet à ceux investissant en Bourse de gérer leur portefeuille de titres (actions, parts de fonds investis en actions…) en bénéficiant d’un régime fiscal de faveur sur les dividendes et les plus-values encaissés. Ces revenus et ces gains sont soumis à la flat tax de 30% lorsqu’ils sont issus de titres logés dans un compte-titres ordinaires.
En savoir sur la flat-tax, cliquez ici.
Au contraire, avec le PEA, ils sont exonérés d’impôt et de contributions sociales, dès lors qu’ils sont réinvestis dans le plan. Et cette exonération est maintenue en cas de retrait fait sur le plan après cinq ans. Dans ce cas, seuls les prélèvements sociaux restent dus sur les gains générés par le plan.
Assurance vie : double avantage fiscal
Les revenus produits par l’épargne placée en assurance vie ne sont imposables que si vous effectuez un retrait sur votre contrat. En revanche, tant qu’ils sont réinvestis, ils sont exonérés (les prélèvements sociaux sont toutefois dus chaque année sur les intérêts générés par les fonds en euros).
Surtout, après huit ans, vous pouvez récupérer vos gains en franchise d’impôt à hauteur de 4 600 euros par an (le double si vous êtes mariés ou pacsés soumis à imposition commune). Seul le surplus est imposable, mais vous pouvez opter pour une taxation forfaitaire à 7,5%.
Autre intérêt, le capital transmis au bénéficiaire du contrat à votre décès échappera à toute imposition, à hauteur de 152 500 euros, voire intégralement si le bénéficiaire est votre conjoint, votre partenaire de pacs ou, sous conditions, votre frère ou votre sœur. Le surplus éventuel ne sera pas soumis aux droits de succession, mais à un prélèvement forfaitaire de 20 ou 31,25%.
Toutefois, ces règles ne jouent que pour l’épargne investie avant votre 70ème anniversaire ; celle placée après sera réintégrée dans votre succession à votre décès, sous déduction d’un abattement de 30 500 euros. Inutile, donc, d’envisager cette option sur le tard.